XAVIER, GWEN, MIKE, LAURENT ET MARC SONT DANS LA PLACE !

Photo : Hervé Giorsetti

« Venté, ensoleillé et disputé » résume Xavier Macaire / Skipper Hérault  pour le coup d’envoi à Sète de la Generali Solo. Une ouverture de toute beauté, rythmée par un mistral soutenu sous le Mont Saint-Clair. Les cinq marins du CEM en lice dans cette ultime épreuve du circuit Figaro 2015 sont tout à leur joie de régater à domicile mais ont connu des hauts et des bas dans ces conditions sélectives. Demain, dimanche, c’est un nouveau challenge pour un exercice d’un autre genre : départ de la première grande étape à destination de Nice.

Sur les 23 marins solitaires venus en découdre pendant 20 jours le long des rives de la Grande Bleue, cinq  jouent dans leur jardin.  Xavier Macaire, Gwenaël Gbick, Mike Cohen, Laurent Camprubi, et Marc Mallaret se préparent toute l’année au Centre d’Entraînement Méditerranée. Cinq figaristes et autant de profils, de personnalités et d’ambitions différentes.
La Generali Solo clôture la saison Figaro. Elle est aussi la dernière épreuve du Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire. Xavier Macaire (Skipper Hérault) qui fait aujourd’hui partie des meilleurs spécialistes de la discipline, aimerait  faire coup double cet automne en associant un beau résultat sur la Generali au titre de Champion de France. Actuellement 2e au classement provisoire du championnat, il en a largement les moyens.
Dans l’esprit de Gwenaël Gbick (Made in Midi), cette Generali est le point d’orgue de deux années assidues d’entraînement. Son objectif : entrer dans le top 10. Gwen est très en forme ainsi qu’il l’a montré lors de ces deux journées à Sète.
Quant à leurs trois partenaires d’entraînement, ils vont expérimenter les joies et les vicissitudes de la régate en solitaire dans un format très exigeant qui fait alterner parcours techniques et grandes étapes. Pour eux, la Generali Solo est une première : première course en figaro, première confrontation avec les cadors de la série et à coup sûr l’occasion d’apprentissages enrichissants. Sans sponsor, Mike Cohen (Tintorel), spécialiste de la régate en flotte et du match racing, n’a pas hésité à se présenter au départ sur ses fonds propres.
Le chef d’entreprise Laurent Camprubi (Janie Philip), bien connu en Méditerranée pour ses performances en IRC, vit ici un de ses rêves d’intégrer le circuit Figaro.
Et pour le jeune Marc Mallaret (Montpellier Business School), issu de la voile olympique, c’est peut-être le début d’une aventure en course au large. Marc navigue grâce au soutien de Sébastien Planche, autre membre du CEM, qui lui a mis à disposition son Figaro 2 pour s’entraîner cet été et participer à la course.

Après deux jours de régates dans les vents soutenus et facétieux sous le Mont Saint-Clair, le club des cinq méditerranéens et leur concurrents prendront demain dimanche à 15h00 le départ de la première grande étape de la Generali : 354 milles en direction de Nice, via La Giraglia. A suivre pendant 20 jours, jusqu’au dénouement à Barcelone le 3 octobre prochain.




Ils ont dit… au retour de leur journée de vendredi :

Xavier Macaire, Skipper Hérault : « Ça y est, on y est. J’ai un peu la pression sur cette course. Tout le monde aimerait que je sois Champion de France et moi le premier. Cela veut dire que je dois laisser derrière moi Charlie Dalin, Yoann Richomme et Alexis Loison qui sont très très proches en point.  Sinon, c’est vraiment bien d’être là ensemble, les 5 méditerranéens. Ça fait plaisir de régater avec les copains. J’ai envie de les voir réussir autant que moi après tout le temps passé ensemble à s’entraîner cet hiver. Pour certains d’entre eux, c’est un grand rendez-vous cette Generali ».

Gwenaël Gbick, Made in Midi : « Oui, j’ai un objectif sportif : entrer dans le top 10. Je sens que je suis dans le match, même si je fais encore quelques petites bêtises. Je suis encore trop en dent de scie et cela me prend une énergie folle pour revenir en cours de manche. Je vais essayer de mettre en place une routine pour être plus régulier et garder le même niveau de jeu. En tout cas, je suis 10 fois plus à l’aise sur le bateau qu’il y a 2 ans (lors de sa première participation, ndr). On sent que les entraînements de cet hiver ont porté leurs fruits ».

Marc Mallaret, Montpellier Business School : «  Vendredi matin, lorsque le départ de la première manche a été donné, je ne savais pas du tout ce que je valais. Je pensais être « une chèvre » techniquement et assurer en tactique, mais finalement, c’est l’inverse qui s’est produit. J’ai pas mal assuré dans les manœuvres, et pour le reste, j’ai fait les choses simplement. Je suis content, mais c’est un sentiment mitigé car j’aimerai pouvoir faire mieux. En tout cas je suis très heureux d’être là, en solitaire, avec mon bateau, au milieu de tous ces marins que je vois dans les magazines ou sur internet.  Et puis Sète, c’est presque la maison.»

Laurent Camprubi, Janie Philip : « Je suis super content d’être là, mais je ne m’appelle pas Coubertin ! Si je ne suis pas dans la bagarre, ça ne me fait pas kiffer. Or,  malgré toute la préparation psychologique que l’on peut avoir, on est quand même impressionné par la flotte et on fait des bêtises. Et ça, c’est très énervant. J’étais stressé le premier matin, et je n’ai pas fini content de ma journée. Je n’ai pas réussi à naviguer comme je le voulais et physiquement ça m’a bouffé. »


Michel « Mike » Cohen : « J’attendais cette première journée pour savoir où me situer. Je savais que je ne serais pas complètement dépassé, même si de nombreux concurrents vont plus vite que moi. J’ai tout de même fait une première belle journée, même si je suis physiquement ruiné. J’ai eu très mal aux bras. A la fin, j’avais des crampes à chaque envoi de spi. »