©Alexis Courcoux/Bernard Controls
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Un excellent résultat pour Nico Bérenger,
l’entraîneur du CEM, lui même ancien figariste « le travail commence à payer.
Xavier a eu une attitude plus agressive,
et JP a réfréné un comportement parfois impulsif et a fait une course plus sage,
plus réfléchie ». Un résultat acquis
de main de maître par les deux skippers qui ont su à la fois déjouer les pièges
du coup de vent à l’approche du Cap Finistère puis dompter les petits airs qui
les ont accompagnés le long de la côte portugaise alors que la fatigue
alourdissait les bras et brûlait les yeux après trois nuits en mer. Sans oublier les ennuis techniques de JP
Nicol qui avait déchiré son grand spi, mais qui a su dépasser la guigne pour
trouver la lucidité qui lui a permis de se faufiler le long des côtes pour tirer
profit des moindres brises thermiques. Autre satisfaction de cette première étape,
Jackson Bouttell, premier bizuth, « il a tenu le rythme des meilleurs,
analyse Nico Berenger, et il est resté dans le paquet. Super
bien »
Pour Xavier Macaire et JP Nicol, l’heure est à
présent à la remise en état des corps et du matériel avant une seconde étape,
450 mille entre Porto et Gijon en Espagne, encore une étape piège, qui selon les
conditions pourrait être du même tonneau que la précédente, à Dominic Vittet, le
consultant météo du CEM pour cette solitaire de donner les bons
tuyaux.
Rien n’est joué, et dès le coup de corne sur la
ligne de départ à Porto, les skippers « made in CEM » auront en ligne de mire
Yann Eliès vainqueur de l’étape portugaise, mais où ils auront aussi une meute
de poursuivants, et non des moindre les Desjoyaux, Lagravière, Morvan ou encore
Paul Meilhat ou Sam Goodchild, tous deux passés par le CEM dans les années
passées.